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Qu'est-ce qu'un traumatisme crânien (TC) ?
Un TC, c’est quoi ?
Contrairement à ce que peut laisser supposer le terme « crânien », le traumatisme crânien (= TC) n’est pas obligatoirement un traumatisme du crâne, mais de son contenu, c’est-à-dire du cerveau. Ce qui signifie que beaucoup de TC ne s’accompagnent pas de fracture du crâne et qu’à l’inverse une fracture du crâne peut être isolée, sans lésion du cerveau.
On peut définir un TC comme une atteinte du cerveau consécutive à un choc sur la tête.
Un TC, ça survient comment ?
Un TC survient toujours brutalement, et généralement de façon accidentelle.
- La 1ère cause de TC (70%) est liée aux accidents de la voie publique (AVP) : il peut s’agir de piétons ou de cyclistes renversés, de chutes en moto, de conducteurs ou de passagers de voitures accidentées… Ils concernent une population majoritairement masculine (70%) et jeune (15-25 ans).
- La 2ème cause (20%) est liée aux chutes : accidents domestiques (enfant tombé de la table à langer, chute dans les escaliers), de bricolage (chute d’une échelle), accidents du travail (notamment chez les ouvriers du bâtiment), chutes au cours d’activités sportives (football), chutes en état d’ivresse, défenestrations…
- La 3ème cause est liée aux coups portés sur la tête au cours de bagarres, d’agressions ou de certaines pratiques sportives (boxe, rugby..), aux secousses violentes (syndrome du bébé secoué, sous-ensemble de TC non-accidentels), aux plaies par armes à feu, etc.
Un TC peut être isolé, sans aucune autre blessure, ou peut être associé à d’autres traumatismes (plaies, fractures…).
Les TC, c’est fréquent ?
En France, chaque année, 160 000 personnes en moyenne vont être victimes d’un TC.
10 000 de ces TC sont des TC graves et 7 à 8 000 d’entre eux laisseront des séquelles lourdes.
C’est la 1ère cause de mortalité (12 000/an) et d’invalidité chez les 15-25 ans et la 1ère cause de mortalité chez le jeune enfant.
Comment se produisent les lésions ?
Comme le cerveau ne remplit pas complètement la boîte crânienne, le choc subi va déclencher des déplacements (= « ébranlement ») du cerveau qui peut venir « taper » sur les os du crâne (= « contusion »). Ce sont ces mouvements du cerveau qui provoquent les lésions responsables du coma (= « lésions axonales diffuses » ou LAD). Donc, plus le choc est violent, plus les déplacements du cerveau sont violents, plus les lésions sont importantes et plus le TC est grave. De plus, ces lésions provoquées par le choc peuvent encore s’aggraver dans les jours qui suivent.
Un TC, c’est toujours grave ?
C’est principalement l’état de conscience du patient au moment du TC qui indique le niveau de gravité du TC.
On distingue :
- Le TC léger (ou « commotion cérébrale ») : C’est le cas le plus fréquent (80%). Le patient peut rester conscient ou présenter une perte de connaissance brève (<30 minutes). Il peut ne pas se souvenir de l’accident, ni des moments qui ont suivi.
- Le TC modéré : Il représente 11% des TC. Le patient présente une perte de connaissance de quelques heures, avec oubli de l’accident et des heures ou jours qui suivent.
- Le TC grave (ou sévère) : Il représente 9 % des TC. Le patient présente un coma de plusieurs jours ou semaines (environ 3 semaines dans la plupart des cas). Le risque de mortalité est élevé dans les heures et jours qui suivent l’accident, ainsi que le risque de séquelles à long terme chez les survivants.
Quelle est la prise en charge d’une personne ayant subi un TC ?
Elle dépendra de la gravité du TC.
Dans le cas d’un TC léger, un grand nombre de personnes ne vont pas aller aux Urgences. Pour celles qui s’y rendent, la plupart seront renvoyées à leur domicile après quelques heures. On leur recommande alors une surveillance et un repos de quelques jours.
Dans le cas d’un TC grave, le parcours de soins sera complexe et long (plusieurs mois ou années) :
- Service d’urgences
- Service de réanimation
- Dans certains cas, service de neurochirurgie (si opération du cerveau), ou de traumatologie (si fractures de membres)….
- Unité de Soins Intensifs
- Unité d’éveil de coma
- Phase de rééducation intensive en SSR (suites de soins et réadaptation)
- Phase de réadaptation et de réinsertion en SSR ou en secteur médico-social ou à domicile avec prise en charge en secteur libéral
- Suivi prolongé en consultation
Quelles sont les séquelles d’un TC ?
Elles vont dépendre de la gravité du TC.
Dans la majorité des cas, un retour à la normale est constaté dans les jours ou semaines qui suivent.
Dans 10% des cas, les patients décrivent des symptômes qui persistent au-delà de 6 mois et qui peuvent se prolonger pendant plusieurs années :
- Douleurs
- Vertiges
- Maux de tête
- Fatigue
- Gêne visuelle (lumière vive) et/ou auditive (intolérance à certains bruits)
- Difficultés de mémoire et d’attention, lenteur intellectuelle…
- Troubles du caractère (irritable, colérique), anxiété, dépression….
On parle alors de « syndrome post-commotionnel persistant » (SPCP). Les conséquences peuvent être majeures pour le patient (problème de la réinsertion professionnelle) et pour son entourage.
Certains troubles vont disparaître rapidement, d’autres dureront plus longtemps et certains seront définitifs (on parle de « séquelles », d’« incapacités »). Les séquelles possibles sont multiples, variables d’une personne à l’autre (un même patient TC n’aura pas toutes les séquelles possibles), d’intensité légère (simple gêne) à sévère.
Parmi les séquelles possibles, on distingue :
- les séquelles physiques qui constituent le « handicap visible ». Elles peuvent concerner la motricité (par exemple, une paralysie), l’équilibre (par exemple, une marche titubante), la précision des gestes (par exemple, une maladresse), l’articulation de la parole (difficultés dans la prononciation, etc.), la déglutition (s’étrangler en mangeant, en buvant, etc.), la vision (vision double ou floue), l’odorat et le goût (perdus ou modifiés avec sensation de mauvais goût ou de goût différent par rapport à avant le TC), le contrôle sphinctérien des urines et/ou des selles (incontinence le plus souvent), la fonction sexuelle ( perte de libido, impuissance…). Le patient TC peut présenter une épilepsie qui peut survenir plusieurs mois ou années plus tard, des douleurs (maux de tête, articulations…), des troubles hormonaux (endocriniens), des troubles du sommeil.
- les séquelles neuropsychologiques qui constituent le « handicap invisible ». Elles peuvent concerner :
- les fonctions intellectuelles (= « cognitives ») comme l’attention et la concentration (difficultés à faire deux choses en même temps ou à ne pas se laisser distraire, etc.), la mémoire (oubli d’évènements survenus avant le TC, difficultés à mémoriser des informations nouvelles, etc.), les repères dans le temps et l’espace (erreurs dans la date, dans le lieu…), l’organisation des activités (par exemple, organiser un repas ou des vacances), la capacité à passer d’une activité ou d’une idée à une autre (par exemple, une tendance à persévérer sur un même thème), la prise d’initiative et de décision (par exemple, des difficultés à débuter une activité, à faire des choix), la vitesse intellectuelle (lenteur dans la réflexion, dans le raisonnement, dans la parole…), le langage (parler, écrire, lire, comprendre…)et la communication (par exemple, parle trop peu ou trop, coupe la parole, tient des propos familiers ou déplacés, ne comprend plus l’humour, l’ironie, le second degré, le non-dit…).
- le comportement qui peut être très perturbé et très différent de ce qu’il était avant le TC, rendant alors le patient méconnaissable pour ses proches. Les troubles du comportement sont involontaires (« il ne fait pas exprès ») et sont la conséquence des lésions cérébrales (ce n’est pas « psychiatrique »). Le patient n’a généralement pas conscience de ses troubles (= anosognosie). Les troubles du comportement sont considérés par les proches comme le fardeau principal : ils ont beaucoup plus de conséquences négatives sur la vie familiale que les séquelles physiques. Ils sont dominés :
- soit par une réduction sévère de l’activité (= hypoactivité) : bouge peu, parle peu et à voix basse, mange peu, semble indifférent à son environnement et à ses proches, ne fait rien, n’a envie de rien, n’a plus d’intérêt pour ce qu’il aimait avant, exprime peu d’émotions, n’a plus de libido…. On qualifie cet état de « troubles par défaut » et on parle d’« apathie »
- soit par une augmentation importante de l’activité (= hyperactivité) qui n’est pas productive : incapable de rester sans bouger, déambule sans cesse, manipule tout ce qui est à portée de main, parle beaucoup (= logorrhée) et fort, ne respecte plus les convenances sociales (tient des propos familiers, grossiers ou déplacés, a des gestes déplacés…), mange beaucoup et vite (= gloutonnerie), entreprend de nombreuses activités sans pouvoir les mener à terme, est impatient, irritable, colérique, ne supporte pas qu’on lui dise non ou qu’on ne lui pas donne pas immédiatement satisfaction (intolérance à la frustration), ne peut pas se mettre à la place de l’autre, n’a plus d’empathie, a des difficultés à décoder les émotions de l’autre (confond des émotions différentes, par exemple la colère et la tristesse). Dans les formes les plus sévères, le patient peut être amené à commettre des délits (vols, attentats à la pudeur, agressions physiques…). On qualifie cet état de « troubles par excès » et on parle de « désinhibition ».
- le comportement qui peut être très perturbé et très différent de ce qu’il était avant le TC, rendant alors le patient méconnaissable pour ses proches. Les troubles du comportement sont involontaires (« il ne fait pas exprès ») et sont la conséquence des lésions cérébrales (ce n’est pas « psychiatrique »). Le patient n’a généralement pas conscience de ses troubles (= anosognosie). Les troubles du comportement sont considérés par les proches comme le fardeau principal : ils ont beaucoup plus de conséquences négatives sur la vie familiale que les séquelles physiques. Ils sont dominés :